Le parcours idéal pour un cursus de formation efficace afin de devenir économiste de la construction

En 2023, près de 40% des économistes de la construction en France n’avaient pas suivi de cursus d’ingénieur. Ce chiffre, loin de l’idée reçue du diplôme unique, bouscule les trajectoires toutes tracées. Pourtant, derrière cette diversité de profils, la réalité du terrain impose une exigence : sans une solide compréhension des réglementations, des normes techniques et de la maîtrise des outils numériques, la porte des responsabilités reste fermée. La carrière d’économiste de la construction se construit donc à la croisée de multiples chemins, mais ne tolère pas l’improvisation. Les évolutions rapides du secteur, entre obligations réglementaires et innovations technologiques, obligent chaque professionnel à remettre régulièrement ses compétences à l’épreuve du réel. Et il arrive que l’accès aux fonctions de pilotage de projet requière une spécialisation supplémentaire, rarement envisagée au début du parcours.

Comprendre le métier d’économiste de la construction : missions, enjeux et environnement

Le métier d’économiste de la construction s’impose comme un pivot discret mais décisif dans le secteur BTP. À chaque étape d’un projet bâtiment, l’économiste intervient : il chiffre, analyse, sécurise la faisabilité financière d’une opération, de la conception à la livraison. Ce professionnel anticipe les coûts, négocie avec les entreprises, éclaire les choix du maître d’ouvrage comme du maître d’œuvre.

Voici les principales missions que recouvre la fiche métier, quel que soit le territoire :

  • estimer les coûts et rédiger les documents nécessaires pour les appels d’offres,
  • analyser les propositions des entreprises candidates,
  • assurer le suivi financier des chantiers,
  • conseiller sur les choix techniques et la conformité réglementaire.

Le projet de construction se déploie dans un environnement exigeant : normes en évolution permanente, contraintes réglementaires, attentes écologiques élevées. L’économiste structure l’économie du projet, travaille au sein d’équipes variées, et se tient en lien constant avec architectes, bureaux d’études, ingénieurs et entreprises.

Exercer cette profession, c’est conjuguer rigueur, capacité de synthèse et aisance dans le dialogue avec des interlocuteurs multiples. Une bonne connaissance des procédés de construction, des contraintes de chantier et de l’écosystème économique local distingue le véritable expert. Dans un contexte où la pression sur les coûts s’accroît et où les projets se complexifient, l’économiste devient le partenaire indispensable du maître d’ouvrage, veillant à l’équilibre entre ambitions architecturales et réalités budgétaires.

Quelles compétences et qualités sont indispensables pour réussir dans ce secteur ?

Se faire une place comme économiste de la construction suppose d’associer compétences techniques et qualités humaines, acquises au fil des projets et des responsabilités confiées. Avant tout, il faut posséder une maîtrise technique solide : analyser un devis, évaluer une méthode de chantier, lire un plan sans hésitation. Les diplômes de technicien bâtiment option économie ou de technicien études bâtiment donnent les bases, mais l’expérience sur le terrain affine la capacité à anticiper les imprévus.

La fonction exige aussi un équilibre subtil entre rigueur analytique et esprit de synthèse. Gérer un projet bâtiment, c’est composer avec une multitude de données, de contraintes budgétaires et de normes, tout en gardant la vision d’ensemble. Les phases d’appel d’offres, par exemple, réclament une attention de chaque instant pour ne rien laisser passer.

Parmi les qualités à développer pour progresser dans ce métier, on peut citer :

  • Capacités relationnelles : savoir dialoguer avec les architectes, ingénieurs, entreprises du BTP, négocier, convaincre et parfois arbitrer.
  • Compétences organisationnelles : planifier, hiérarchiser les tâches, garantir le respect des délais et assurer un suivi rigoureux des dossiers au sein du bureau d’études.
  • Veille réglementaire : suivre l’évolution des normes, du droit de la construction, s’informer sur les textes relatifs à la transition énergétique et à l’économie circulaire.

L’agilité d’esprit, la curiosité et l’engagement personnel marquent la différence dans les métiers BTP. Continuer à se former, rester attentif aux mutations du secteur : voilà ce qui ouvre la voie vers des postes de responsable bureau d’études ou d’expert reconnu.

Le parcours de formation idéal : diplômes, spécialisations et conseils pour bien s’orienter

Pour devenir économiste de la construction, il existe plusieurs parcours mêlant enseignement technique et immersion en entreprise. Le niveau bac constitue la première étape : un baccalauréat technologique STI2D ou un bac professionnel du bâtiment donne un premier aperçu du secteur. Ensuite, le chemin se poursuit habituellement par un BTS études et économie de la construction ou un BTS management économique de la construction. Ces formations, disponibles en initial ou en alternance, allient cours théoriques et immersion professionnelle, notamment à travers des stages.

Les options de formations spécialisées se multiplient : licences professionnelles, titres professionnels certifiés (par exemple, technicien supérieur du bâtiment option économie), jusqu’au master génie civil ou à l’ingénierie de la construction pour ceux qui visent des responsabilités accrues. Pour les profils en reconversion ou les salariés, la formation à distance offre une réelle souplesse.

Pour tirer le meilleur parti de votre parcours, voici quelques recommandations utiles :

  • Choisissez des cursus qui intègrent des périodes de stage ou d’alternance afin de vous familiariser avec la réalité du chantier et du bureau d’études.
  • Appuyez-vous sur les réseaux professionnels et les fédérations du BTP pour repérer les établissements de référence.
  • Allez à la rencontre d’économistes de la construction en activité : leurs témoignages affinent les choix de spécialisation.

La richesse des formations proposées en France, à Lyon, Paris et ailleurs, ouvre de nombreuses perspectives pour répondre aux besoins du secteur. Maintenir ses compétences à jour, via la formation continue ou des modules pointus (nouveaux outils numériques, réglementation BIM), renforce la crédibilité et l’employabilité.

Femme en costume gris présente des données de construction

Évolutions de carrière et perspectives d’avenir pour les économistes de la construction

Le secteur btp évolue, et avec lui, les perspectives pour les économistes de la construction. Les parcours professionnels s’élargissent, portés par la variété des missions et la pression croissante des exigences réglementaires. Avec l’expérience, il devient possible de viser des postes de responsable de bureau d’études ou de chef de projet, en charge d’équipes sur des chantiers complexes, qu’il s’agisse de construction neuve ou de rénovation. D’autres choisissent la voie du consultant indépendant pour accompagner maîtres d’ouvrage et promoteurs sur des projets d’envergure.

Le marché de l’emploi s’étend, en particulier dans les grandes villes comme Lyon, où la dynamique des projets immobiliers stimule la demande. La profession évolue : digitalisation des processus, généralisation du BIM, transition écologique, autant de défis qui rendent la veille et la formation continues incontournables. Des modules courts, axés sur la réglementation thermique ou la gestion environnementale, accélèrent la spécialisation et facilitent les changements de cap.

Au sein des métiers du bâtiment et des travaux publics, le rôle de l’économiste s’étend de l’étude de faisabilité à la gestion des appels d’offres. Les perspectives de progression mènent vers la direction technique ou la prise en main d’équipes pluridisciplinaires. Sur le terrain, la capacité à collaborer avec architectes, ingénieurs et entreprises reste centrale pour garantir la solidité financière des opérations.

Voici les tendances marquantes qui dessinent l’avenir du métier :

  • L’intensification des projets de construction et de rénovation, dopée par la transition énergétique, ouvre de nouvelles voies.
  • Se spécialiser dans des domaines tels que la réhabilitation, les bâtiments intelligents ou l’économie circulaire permet de valoriser un parcours déjà riche d’expériences.

De la salle de réunion à la réalité du chantier, l’économiste de la construction façonne, chaque jour, l’équilibre entre innovation, rigueur et adaptation. Demain, ceux qui sauront conjuguer expertise, ouverture et esprit d’initiative continueront à dessiner le visage du secteur.

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